

Escapade culturelle à Rabat
Villa des arts, le musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, l’exposition des poupées du monde : Rabat offre un voyage culturel… où les odeurs, les couleurs vibrent à l’unisson…
Yassine Hadry est un jeune de vingt ans, il vient de quitter Kenitra, sa ville natale, pour poursuivre ses études supérieures à Rabat.
Aujourd’hui, il s’est réveillé tôt et de bonne humeur. Son programme du jour : découvrir la villa des arts, le musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain, et l’exposition des poupées du monde. Il nous emmène avec lui dans son voyage culturel…
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La villa des arts : Un espace culturel où les odeurs, les couleurs, la chaleur et le vent vibrent à l’unisson
C'est dans un quartier très agité que se cache l’un des espaces culturels les plus calmes de la capitale : la villa des arts.
Yassine pénètre dans sa porte d’entrée, montre son passeport vaccinal à la sécurité, puis passe dans une allée bordée d'arbres de palmiers et de verdure qui témoignent de la main verte de ses jardiniers.

Deux voitures jaunes renversées entourées par le jardin verdoyant de la Villa des Arts de Rabat.
Au bout de l’allée se situe une salle d’atelier. Le nez chatouillé par l'odeur forte de la peinture y émanant, Yassine rentre dans la salle à pas feutrés. Ses yeux tombent directement sur Kawtar, une trentenaire, entourée de pots de peinture, de toiles, et de pinceaux... elle peaufine les détails de son tableau à un rythme effréné.

Nichées au fond du jardin verdoyant, deux voitures jaunes renversées marquent le style art déco de la villa des arts. Animée non seulement d’ateliers de peintures et d’expositions, mais aussi des pépiements des oiseaux et de la musique classique.
Kaoutar, une amatrice de peinture, en train de peaufiner les détails de son tableau dans la salle d’ateliers de la Villa des Arts.
Yassine fait ensuite le tour des principaux coins de la villa des arts en passant par la Villa du Parc, dotée d'une architecture traditionnelle andalouse, l’espace Al Borj, tour de béton et de verre qui évoque la Tour Hassan II -toute proche-, et une salle d’exposition… Là, il fait plus frais, l’odeur du bois envahit la pièce dont les couleurs oscillent entre blanc, ocre, et nuances plus sombres.
Les différents volumes, matières, textures, et couleurs des tableaux collés aux murs de la salle donnent à la villa l’éclat d’une cité d’artistes rayonnant au-delà de ses murs.
Yassine se réjouit de prendre en photo quelques tableaux de l’exposition « Ondes minérales » du peintre Charles Phillipe Mommeja.

Un tableau de l’exposition « Ondes minérales » du peintre Charles Phillipe Mommeja.
« Chacun de ses tableaux a sa propre ambiance, mais ils t’emmènent tous en voyage naturel à travers l’eau, le ciel, les étoiles, et la terre… » Commente Yassine, qui prend ensuite le chemin vers le Forum. C’est le nom de la scène ouverte aux petits spectacles et conférences en plein air.
Chemin faisant, ses yeux croisent le jeu d’échecs posé sur des tables vides. Il n’hésite pas à inviter une jeune fille à y jouer avec lui et à tenter de lui faire tomber le roi…
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Un voyage au cœur de la scène artistique marocaine et africaine :
A quatre cent cinquante mètres de la Villa des arts se trouve le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain de Rabat.
Toujours le masque sur le visage, contexte oblige, Yassine entre au musée et pénètre dans la salle d’exposition « Regard contemporain sur l’art africain ». Une exposition qui met à l’honneur Malick Sidibé, reconnu comme le pionnier du passage de la photographie de studio à celle de la rue.
Dans cet espace lumineux et sobre à la fois, Yassine contemple l’ensemble des tableaux en noir et blanc… Parallèlement à la galerie des œuvres de Malick Sibidé, la collection comprend une autre série retraçant la trajectoire du travail des photographes africains jusqu’à aujourd’hui.
Yassine monte les escaliers, arpente le couloir, rejoint une autre salle et s’arrête devant deux immenses peintures qui ornent les deux murs de la salle d’exposition.
Le regard émerveillé, il prend son téléphone portable pour photographier ces chefs-d’œuvre de la peinture marocaine.

Yassine en train de prendre en photo les tableaux de l’exposition « Regard Contemporain sur l’Art Africain ».
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Poupées du monde : encyclopédie vivante des traditions et des cultures :
Yassine se balade maintenant dans les ruelles étroites de la médina, il fût attiré par l’odeur de la galette de semoule (harcha) que prépare une vielle dame.
Il en achète une avant de reprendre son chemin vers l’exposition des poupées du monde, une collection privée, située en plein cœur de la médina de Rabat, dans la Rue Bouqroune.
Yassine suit l’affiche indiquant la direction de l’exposition. L’endroit est presque caché des regards et les habitants se glissent discrètement dans l’ombre de ces anciennes ruelles.
Une fois arrivé, il frappe doucement à la porte du Riad d’inspiration Andalouse.
Abdeljalil- le mari de Marie Michèle Haffar, fondateurs du Musée- lui ouvre la porte en l’invitant à rejoindre la salle d’accueil.

Yassine prenant le chemin vers l’exposition « Poupées du Monde », située à l’ancienne Medina dans la Rue Bouqroune.
Yassine prend son ticket, s’arrête pour lire minutieusement l’affiche couvrant le mur droit de la salle où est décrite l’histoire de l’exposition.
Parallèlement, Abdeljalil lui raconte l’histoire de sa rencontre hasardeuse avec sa femme Marie Michèle Haffar, passionnée elle aussi par les poupées.
Au rez-de-chaussée, la visite commence. Yassine se retrouve nez à nez face à la collection de poupées. Il observe minutieusement leurs costumes, leurs accessoires et leurs couleurs...

Des poupées traditionnelles ornant l’exposition « Poupées du Monde »
Impressionné par la multitude et la diversité des poupées exposées, Yassine voyage, sous un même toit du Riad, à travers quatre-vingt-dix pays et cinq continents…

Des poupées représentant la diversité des traditions et des cultures dans le monde.
